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BYD, roi de l’électrique, débarque en force en Europe

Le géant chinois BYD, leader mondial des véhicules électriques, a accosté la semaine dernière sur les côtes allemandes avec 3 000 de ses bolides « made in China ». Un véritable coup de tonnerre dans le ciel européen, où les constructeurs historiques assistent, impuissants, à l’invasion des automobiles chinoises.

Huit méga-conteneurs transportant ces nouveaux venus ont accosté à Hambourg, l’un d’entre eux regorgeant de BYD Explorer No.1, un modèle qui promet de faire trembler les Tesla Model 3 et autres Volkswagen ID.3.

L’avance technologique de BYD est incontestable. Le constructeur chinois, qui a détrôné Tesla fin 2023 en tant que leader mondial des véhicules électriques, possède une longueur d’avance de dix ans sur ses concurrents européens en matière de conduite autonome et d’assistance vocale.

L’Europe s’inquiète. En octobre dernier, la Commission européenne a ouvert une enquête sur de possibles subventions chinoises qui pourraient fausser la concurrence. La crainte est que ces importations à bas prix ne sonnent le glas d’une industrie automobile européenne déjà fragilisée.

BYD balaie d’un revers de main ces accusations. Le constructeur affirme que son succès repose sur son innovation et son efficacité, et non sur des aides d’état. Un expert automobile allemand confirme d’ailleurs la supériorité technologique des Chinois, saluant la qualité et la fiabilité de leurs modèles.

L’offensive chinoise ne fait que commencer. BYD, à l’instar de Tesla, envisage de construire une usine en Europe pour asseoir sa domination sur le marché. La Hongrie et l’Espagne sont en lice pour accueillir ce nouveau fleuron de l’industrie automobile.

L’Europe est à la croisée des chemins. Doit-elle se protéger de cette invasion chinoise ou saisir l’opportunité de collaborer avec BYD pour développer son expertise en matière de véhicules électriques ? L’avenir du Vieux Continent se joue peut-être dans cette décision.