Auto Moto

L’accord d’Emin Auto avec JAC signé

Cérémonie de signature de l’accord entre les…

C’est désormais chose faite. Le protocole d’accord du projet de la SARL algéro-turque Emin Auto pour la réalisation d’une chaîne de montage de véhicules utilitaires à Aïn Témouchent a été signé jeudi à l’hôtel Sofitel, à Alger.

L’accord a été signé entre le président de la SARL Emin Auto, Nihat Sahsuvaroglu, et le manager général de Jianghuaa Automobiles Corporation (JAC Motor), Xingchu Xiang, en présence du directeur général de la promotion des investissements au niveau du ministère de l’Industrie et des Mines, Amar Agadir, de l’ambassadeur de Chine en Algérie, Yang Yuanggu, avec plusieurs autres responsables de l’entreprise algero-turque en Algérie.

Le PDG d’Emin Auto, Nihat Sahsuvaroglu, intervenant à cette occasion, a exprimé la volonté de son entreprise à mener à terme cet investissement. Le représentant du ministère de l’Industrie s’est dit pour sa part «heureux» que cet investissement ait été concrétisé, rappelant que «ce type d’initiative est encadré par des dispositifs inscrits dans la loi de finances 2015 qui incitaient à produire localement pour booster le développement local».

«Nous sommes heureux de constater l’engouement dans la filière mécanique», a-t-il indiqué, précisant que son département «est en train d’élaborer des cahiers des charges pour encadrer ce type de projets». De son côté, tout en détaillant les projets de JAC, le manager général de ce constructeur automobile, Xingchu Xiang, a estimé que «cette accord accroîtra la notoriété de la marque en Algérie».

Vers un autre accord pour le montage de bus !

L’ambassadeur de Chine en Algérie s’est dit, pour sa part, «fier d’avoir contribué à ce résultat d’aujourd’hui (la signature de l’accord, ndlr)». Pour lui, l’Algérie reste pour la Chine un marché important en remerciant «ceux qui ont apporté leur soutien» au projet d’Emin Auto. «Au début, c’est nous qui avons sollicité le gouvernement, après c’était lui qui courait vers moi pour lancer ce projet», a-t-il ironisé. Le diplomate chinois n’a pas manqué d’insister une nouvelle fois que «l’Algérie restera un partenaire prioritaire et malgré la baisse des prix du pétrole, les fondamentaux n’ont pas changé dans ce pays».

«L’Algérie est une porte vers l’Afrique, la Chine garde sa confiance en l’avenir de ce pays», a-t-il estimé. Ainsi promet-il d’autres investissements chinois en Algérie, notamment dans le secteur de l’automobile. «C’est le premier protocole dans le domaine en Algérie, mais je suis sûr que ça ne sera pas le dernier, car il y a des sociétés qui se sont manifestées pour le montage de véhicules, notamment des bus», a-t-il révélé, sans divulguer l’identité des sociétés qui voudraient investir dans ce créneau. «L’essentiel est de trouver de bons créneaux et de bons projets», a-t-il estimé, rappelant que la Chine a débloqué 60 millions de dollars pour l’Afrique.

L’usine d’Emin Auto, dont le montant global pour sa construction est de 128 millions de dollars, soit 13,74 milliards de dinars (8,243 milliards de dinars pour la réalisation et 5,5 pour l’unité de montage), sera implantée dans la nouvelle zone industrielle de Tamazoura (Aïn Témouchent). Elle sera édifiée au bout de 15 mois.

Selon la fiche technique qui nous a été distribuée, cette usine de montage s’étend sur une superficie de 34,76 hectares (7,8 hectares pour la zone de production). Elle emploiera dès son entrée en production 250 travailleurs, puis jusqu’à 500 progressivement.

Elle produira 10 000 véhicules par an, des camions 1040S et utilitaires Bosseur. Une capacité de production qui croîtra à
50 000 unités au bout des cinq premières années, avant d’atteindre les 100 000 à la 10e année de sa production. Le taux d’intégration passera de 8% pendant la première année, à 70% à partir de la 6e année de production.  

Dans un premier temps, durant les deux premières années la production sera destinée exclusivement pour le marché local. Mais les responsables de cette 20e unité de montage de véhicules JAC à travers le monde comptent exporter vers les pays d’Afrique et du monde arabe jusqu’à 75 000 unités à partir de la 6e année. Son coût sur le marché local devrait baisser à 150 millions de centimes, car plusieurs taxes dont celle du dédouanement seront supprimées.  

Enfin, cette usine devrait générer à son démarrage pas moins de 270 postes d’emploi. Ce nombre passera à 450 à la cinquième année de production.